Sécurité alimentaire au Cameroun : la marque kinder
Le retrait du marché des produits de cette marque a été décidé par l’Anor après une alerte émanant de la France pour des suspicions de contaminations à la salmonelle. Cette défaillance met à nu le dispositif de conformité des marchandises au Cameroun.

Dans un communiqué de presse le même jour, le chocolatier italien Ferero qui possède cette marque a précisé que le rappel volontaire de ses produits en hexagone ne concerne aucun de ses produits mise en vente au Cameroun sous le label Kinder Joy. En d’autres termes, les produits kinder Joy vendus au Cameroun sont produits localement et par conséquent si les chocolats ciblés en France se sont retrouvés en vente dans le pays, ceux-ci ne viennent pas de Ferero Cameroun.
Cette précision traduit un manque d’information de la part de l’Anor sur les gammes de chocolatier en vente sur le territoire camerounais. La sortie de son directeur jette un doute quant à la conformité des aliments en circulation dans le pays. Elle expose les défaillances dans le contrôle à l’entrée des marchandises, qui existe depuis plusieurs années. Il a été mis en place dans le cadre du programme d’évaluation de la conformité avant embarquement des marchandises destinées à l’exploitation. Un scandale basé sur la sécurité alimentaire. Tandis qu’aux frontières, le paiement des douanes continue de primer sur toutes autres actions, notamment la vérification et l’analyse des produits importés, assorties d’un certificat de conformité. Ce qui se démontre par exemple, par le gel des importations d’huiles végétales raffinées et de certaines céréales par la direction générale des douanes en décembre 2021. Le marché national était inondé d’huiles végétales non enrichies à la vitamine A comme le recommande le règlement technique NC 77 de l’Agence des normes et de la qualité.